Récits de vie
Naissance : , Clichy, France
Decès : , Quiberon 56170, France
Quiberon 56170, France (Carré R-Allée 3-Tombe 6)
Geneviève est née le 23 septembre 1935 à Clichy, dans un foyer composé de Roger Lamy (gardien de la paix et Résistant) et de Henriette Eugénie Hébert. Elle sera leur seul enfant.
Elle n’a que 4 ans lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate. Pour la mettre à l’abri, ses parents l’envoient chez un oncle en province, le temps de l’occupation allemande.
Ses années scolaires se déroulent à l’école publique de Colombes.
Divorcé, son père épouse en secondes noces, le 4 novembre 1950 à Colombes, Marie-Joseph Marguerite Guégan, tante et marraine d’André Guégan qui deviendra son futur époux.
Geneviève et André se sont donc connus très jeunes, à l’adolescence. Ils se marient le 7 juillet 1962 à la mairie du XIXe arrondissement de Paris et ne se quittent plus.
Heureux même sans enfant, ils débutent leur vie de couple à Paris, rue d'Aubervilliers dans le XIXe, puis à Epinay-sur-Seine, rue de la République, dans un petit appartement de deux pièces.
Tous deux sont issus de familles modestes. Pourtant, à force de travail, de promotion en promotion, ils profitent du redressement économique de l’après-guerre pour se créer une situation. Ils peuvent ainsi faire construire en 1970 une maison à Nerville-la-Forêt dans le Val d’Oise, qu’ils habitent jusqu‘en 2006.
En janvier 1989, ils font l'acquisition d'un appartement à Quiberon, résidence du Bois d'Amour, qui sera leur résidence secondaire jusqu'à fin 1998.
Geneviève connaît une vie professionnelle riche d'expériences diverses. Après avoir débuté comme dactylo, elle travaille au sein d'équipes informatiques intervenant dans des secteurs très divers : industrie, chimie, chaussure, prêt-à-porter féminin, mode, pour terminer sa carrière au Crédit National de 1983 à 1995, date de son départ en retraite.
En janvier 1999, André et Geneviève changent de résidence secondaire en achetant une maison dans la résidence du Trimaran dont ils profitent jusqu'en 2007.
Puis, à la retraite tous les deux, ils quittent Nerville-la-Forêt pour s'installer à Quiberon dans la maison qu'ils ont fait construire en 2007, allée des Roses Trémières.
Geneviève découvre alors le plaisir de voyager, à l’occasion d’un périple en Egypte en 1994 organisé par l'amicale du Crédit National. Avec des amis ils visitent une vingtaine de pays en Europe, Asie, Amérique du Nord, Antilles, Afrique du Nord, etc. ; sans compter la découverte de la France. Entre 2002 et 2014 ce sera toujours avec leurs amis proches Chantale et Pierre-Yves Benoist.
Hélas, à partir de 2015, l’état de santé de Geneviève ne lui permet plus de grands voyages. La maladie ne l’épargne pas. Suivie sur le plan cardiaque depuis 1998, elle a en plus à subir les assauts de deux graves maladies, un lymphome en 2002, un cancer du sein en 2006 avec les longs traitements qui en découlent : deux chimiothérapies, deux radiothérapies et une endroprothèse aortique en 2010.
En juin 2015 sa pathologie cardiaque s'aggrave, une intervention à cœur ouvert est envisagée.
Après consultation à Paris, Rennes et Nantes, l'opération est recusée : son état général très dégradé par ses maladies lui fait courir de trop grands risques. Les médecins lui donnent alors quelques mois à vivre ; combative, elle résiste deux ans et demi sans se plaindre ni s’apitoyer sur son sort.
« Il y a plus malheureux que moi », avait-elle coutume de dire.
Ironie du sort : hospitalisée d’une à trois fois par an depuis 2002, elle passera l'année 2017 sans mettre les pieds dans un service hospitalier.
Elle ne peut plus voyager. Elle passe les deux dernières années de sa vie à Quiberon, entourée de ses proches et de son petit chien Loustic, un Cairn Terrier qui ne la quitte jamais. Elle profite ; de sa maison, de son jardin et des fleurs qu’elle aime tant. Quand le temps le permet, elle se promène en bord de mer et le long du Boulevard Chanard, se reposant ensuite souvent en terrasse devant la mer.
Geneviève aimait les gens, être entourée, faire se rencontrer les personne de son entourage lors de ses invitations festives.
Elle aimait recevoir les amis cyclistes de son époux pour un apéritif au retour d'une sortie vélo.
Adhérente du Yacht Club de Quiberon elle y était souvent présente comme bénévole pour l'organisation des repas d'équipages d'après Régate et pour participer aux diverses activités du club.
Au cours de sa vie avec son époux, elle a toujours tenu à être présente (quand c'était possible) à tous les événements de leur famille et de leurs amis qu'ils soient gais ou tristes : mariages, baptêmes, communions, cousinades, obsèques et toutes les occasions de se rencontrer.
Elle laisse aujourd’hui à sa famille, ses proches et à ses amis le souvenir d'une femme droite, courageuse, aimante et fidèle. Une femme d’une extrême gentillesse, d’une grande élégance, au sourire contagieux.
Elle nous manque et nous manquera toujours.